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#1
Transalpes #2
Paradis suisse #3
Dolomites #4 Balkans
# Traversée
des Cevennes à vélo
550 km, 10750 md+, 10 jours
Les Vans, Forêt du Mas de l'Ayre,
Mont Lozère (nord), Villefort, col de Finels, Mende,
Cauuse de Sauveterre, point Sublime, le Rozier, causse Noire,
cahos de Montpellier le Vieux, gorges de la Dourbie, Millau,
sous le viaduc de Millau, causse du Larzac, Nant, Lanuéjols,
Saint-Sauveur Camprieu, col de Serreyrède, mont Aigoual,
Gatuzières, Meyrueis, gorges de la Jonte, le Rozier,
Gorges du Tarn, Florac Trois rivières, Pont de Montvert,
Mont Lozère (sud), Genolhac, Vialas, forêt du Bougès,
Bessèges, les Vans
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ETAPE 1 : Mont Lozère
réussi...
Photo : à fond les manettes
dans les Monts de Lozère
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ETAPE 2 : les causses
Nettoyés par la pluie nocturne, les vélos
sont couverts de boue en moins de 2 minutes à cause des
sols détrempés. La journée commence par des
montées sans véritable intérêt, hachées
par les passages de tourniquets réservés aux bovins
et... aux ovnis à VTT sacoches. Le calvaire ! Mais la descente
sur une piste creusée dans la roche pour Château
d'Oex est extra, 400 md- en sous bois sans forcer, le pied ! Surtout
que la pause déj n'est jamais très loin : rien de
plus merveilleux que de se caler contre une pierre à proximité
d'une rivière, ici la Sarine, venant de Gstaad.
Photo : point sublime sur les gorges
du Tarn, ça ne s'invente pas !
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ETAPE 4
Lenk - Frutigen
37 km / 1289 md+ / 1558 md-
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Après la réparation
hors de prix de mon dérailleur, la montée au col
de Hahnenmoos se fait sous un soleil de plomb sur le bitume, puis
sous les nuages sur une piste raide pour rejoindre le haut des
remontées mécaniques. L'itinéraire est assez
dur, mais on reste en selle jusqu'au sommet. Les encouragements
sont toujours bons à prendre, mais pris dans l'effort,
il est difficile de s'arrêter pour discuter. Les randonneurs
que l'on croise sont admiratifs ou... consternés de nous
voire à vélo, au choix. J'aime beaucoup ce contraste
: faire du vélo dans des endroits improbables !
La descente vers Adelboden se fait
sur une piste très agréable, facile de prendre de
la vitesse sans se casser le dos ! Au loin, le Wildstrubel pointe
son nez à 3240 mètres et crache des eaux en furie
: la cascade d'Entschigefäll est visible à plusieurs
km, extra. La suite du parcours est tout aussi plaisante entre
routes de campagne et petits chemins. Peu de montée, jusqu'à
Frutigen, puis vient le moment de planter la tente... moment crucial
de la journée à ne pas négliger. Le bivouac
est posé sous un arbre, avec une table et un banc. Idéal
pour se reposer le dos.
Photo : plus de route, plus de
chemin, juste un sentier qui divague...
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Après un nuit illuminée par les feux
d'artifice et les bruits de pétard pour cause de fête
nationale, nous quittons le château de Frutigen pour prendre
plein nord la vallée d'Entschlige puis la direction d'Aeschi
et Interlaken : premier passage obligé le long d'une nationale,
horrible ! Après un petit tour de roue dans la ville, nous
rejoignons Luterbrunnen en suivant le Jungfrau qui se dresse au
loin à 4158 mètres. Premier shampooing le long de
la route : les cheveux sècheront au vent. Temps idéal
pour rouler, quelques nuages et un peu de vent. Presque facile
!
Lauterbrunnen, 15 heures. Pour certains c'est la
fin de journée, pour nous le plus dur commence ! A regarder
la carte, on voit que ça va être dur : 650 md+ sur
1,5 kil. Bref, on démarre à fond dès les
premiers coups de pédales : 20 lacets sur une piste oscillant
entre 12 et 15 %... Je pose le pied à chaque virage, le
souffle coupé. En sueur totale ! ... mais je monterai tout
sur la selle : partie la plus difficile du voyage ! A Wengen,
la pluie refroidit les vélos et les jambes, le chemin devient
plus roulant et majestueux devant le cirque de l'Eiger, du Mönch
et du Jungfrau. Bivouac sublime.
Photo : montée hallucinante
et décapante de Wengen, Val tient bon !
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Petit déj fantastique : 1500
mètres de paroi verticale devant nos yeux. Nous prenons
à la fraîche le col du kleine Scheidegg à
2061 m : c'est la folie du tourisme de masse. Les trains de montagne
déversent des hordes de touristes plus préocupés
à se prendre en photo que de regarder ce spectacle naturel.
Triste. Heureusement, la descente vers Grindelwald est plus calme
avec une belle partie en sous bois. Nous croisons d'autres fous
de la pédale qui font la Transcontinentale... un périple
mêlant itinérance, orientation et choix du parcours
pour rejoindre Istanbul. Causette avec les champions.
Après avoir rempli les sacoches,
la suite de l'aprèm est assez simple : encore une grimpette
sous le soleil pour le col Grosse Scheidegg (après le Petit...
le Grand) à 1962 mètres... soit 900 md+ à
rajouter ! A Meiringen, on pousse le vélo dans une côte
(aussi raide qu'inutile) : monter pour descendre... c'est un peu
le but du voyage mais là, c'est sans intérêt
pour rejoindre Innertkirchen ! Si en plus, les taons attaquent,
ça ne pique pas que les jambes ! Après une toilette
intégrale au bord du chemin, la tente est posée
au calme loin de la route. Un peu de repos avant la suite !
Photo : le Mönch et l'Eiger,
ça vous parle ?
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En ce jour anniversaire, Val sort les jolis cadeaux
: un manche de popote et 2 sachets lyophilisés... lapin
et boeuf (un vrai régal, nooon c'est dégueu!). On
quitte vite le chemin pour la route du col de Susten à
2300 m : un vrai col alpin, comme on les aime. Du soleil, des
lacets, de la vue, et surtout des jambes qui tournent toutes seules.
J'ai même le temps de faire une lessive pendant l'ascension
: le séchage des fringues est quasi immédiat ! Val
atterrit 20 minutes après moi... idéal pour faire
une pause bien méritée dans un champ de petites
fleurs, face aux glaciers.
Et c'est reparti pour une descente de folie avec
un dénivelé de 1400 mètres sans forcer d'abord
sur la route puis sur une piste... et là, tu te dis "vu
la pente, je préfère être dans ce sens !"
Facile jusqu'à Wassen. On repart pour 10 km et 400 md+
: avec l'expérience, c'est 2 heures... sauf que l'on n'avance
pas entre le portage dans les escaliers et le passage des voies
ferrées ! On est un peu cuits à Göschenen quant
un miracle se produit : la route d'Andermatt est fermée
aux vélos. La dernière partie est tout confort dans
un train, première classe. Bivouac posé sur les
hauteurs : le mauvais temps se prépare !
Photo : belle descente plein Est
du col de Susten... sans forcer !
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Le petit déj est copieux et
la forme olympique est revenue pour monter les lacets du col d'Oberalp.
Heureusement que c'est l'été car le temps est vraiment
pourri : crachin discontinu, brouillard et vent à plus
de 2000 m. Les panchos donnent un peu de couleur à ces
jours bien ternes. La météo s'améliore au
fil de la descente, on passe Disentis Munstér sans s'arrêter...
sauf quand il y a des framboises qui nous appellent au bord de
la route. Une petite boulette d'aiguillage nous fait descendre
un peu trop bas. Pas de panique, les jambes sont affutées
et prêtes à tout remonter !
On remonte par Obersaxen et la pause
de midi s'impose sur un banc... et dire qu'il y a quelques années
j'avais emprunté cet itinéraire dans l'autre sens
pour joindre le Rhin au Rhône ! La grimpette pour le Sezner
est éreintante et les arrêts se multiplient. Une
fois sur les hauteurs, le sentier est roulant... avant bien sûr
de traverser un terrain défoncé par les vaches.
Inroulable ! La tente est plantée face aux montagnes à
gravir du lendemain : oh, oh, ça va monté fort !
Il est 18 heures et on profite enfin d'une vraie soirée
au calme ! Sérénité !
Photo : montée dans la brume
matinale de l'Oberalp...
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La descente du Sezner commence par un single dans
les herbes hautes, on roule sans problème avec les sacoches
jusqu'au fond de la vallée de Lumbrein, Vrin et Surin pour
récupérer une piste en forêt. Pour rejoindre
la ville thermale de Vals, nous prenons la route... sans trop
forcer ! Mais la préoccupation du jour est trouver de quoi
manger, car c'est dimanche et les épiceries sont fermées
et nos sacoches quasi vides. On trouve notre bonheur dans un bar-snack
qui propose des énormes pains de campagne fait maison...
on en prendra 2 kilos, histoire de tenir dans les montées.
Après une pause rapide, les choses sérieuses
commencent par une montée sur une piste dominant Vals...
puis un sentier... et forcément, on pousse ! De chanceux
vvtistes qui descendent nous prennent pour des fous, quand ils
apprennent que l'on va à S.Moritz c'est la rigolade totale
! On remonte sur selle quelques centaines de mètres, et
rebelote, gros portage jusqu'à une bergerie où 4
yahourts sont engloutis en 4 minutes ! Après un dernier
effort, on atteint le col de Tomül pour poser la tente un
peu plus bas, l'endroit est parfait. Un filet d'eau nous permet
de faire un brin de toilette.
Photo : paysage majestueux en haut
des montagnes...
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La matinée est ensoleillée,
presque trop chaud. Le sentier caillouteux devient un large chemin
tout aussi caillouteux qui descend dans la vallée : dur
de prendre de la vitesse sans se casser le dos ! En bas, le soleil
n'est pas encore arrivé : l'air glacial, obligés
de sortir les doudounes. A voir le sentier (vertical) et les courbes
de niveau de la carte, on fera une boucle plus roulante à
vélo pour éviter un col à 1850 mètres
! On s'engage sur une piste creusée dans la roche avec
des tunnels très pittoresques : le détour vaut le
coup et on garde quelques force pour la suite à venir.
Même s'il me manque un tronçon
de chemin sur mon GPS, tout me fait penser que nous pouvons relier
une piste forestière menant directement à la vallée
de Cazis / Thusis. On découvre une sente de 20 cm forcément
impraticable à vélo... Joie de l'aventure ! Savoir
forcer un peu et économiser pour le reste de la journée
: c'est ce qui nous pousse à passer ces montagnes inaccessibles
mais tellement belles ! Après un col à 1700 m, les
vallons de Cazis et de l'Albula sont splendides. On quitte l'Alpine
bike pour un sentier presque aussi dur techniquement, on pose
les VTT à la nuit tombée. Epuisés !
Photo : Val descend à fond
les manettes sur un single de rêve...
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Ce matin, le ciel passe par
50 nuances de gris, rien de bon qui vaille ! Mais on passe entre
les grosses gouttes, ce qui permet au moins de rafraichir les
mollets ! On alterne entre chemin et
route en fonction du profil de la montagne : un peu marre de se
cramer pour rien ! Et puis le temps menace, il est plus facile
de s'abriter le long d'une RN qu'en pleine forêt : c'est
le déluge à Mulegns. Pause d'une bonne heure sous
le toit terrasse d'un hôtel avec des motards roumains :
on est en plein vent mais au moins au reste au sec. On part sur
une route détrempée vers Marmomera.
Après le barrage de
Marmorera, c'est dernière ligne droite avant Bivio. Le
ciel menace toujours un peu plus alors la visite du centre est
ultra rapide... Personne dans les rues, tout est gris, humide
et froid. Nous décidons de continuer
dans les alpages à la recherche d'un terrain plat pour
poser la tente. Première goutte : des chalets sont posés
tous les cents mètres, nous sommes "trop" visibles.
Deuxième goutte : nous allons toujours plus haut. La tempête
: je monte la tente en urgence sur un plat relatif, entre cailloux
et... trous d'eau. L'endroit est marécageux : ça
va mouiller !
Photo : le pancho bleu n'est
jamais très loin... la classe !
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Malgré la pluie, les 16 heures
passées sous la tente ont été bonnes et...
miracle, le vent a (presque) séché la toile ! Croisés
la veille, des randonneurs nous saluent "Alors, vous avez
bien dormi ?"... :) Yep ! La température est glaciale,
je suis obligé de mettre une paire de chaussettes en guise
de gants ! L'accès au col de Septimer est facile, mais
le sentier Sud qui descend plein Sud dans la vallée d'Orlegna
alterne entre trous et rochers. Terrain cassant, mal au dos !
On croise des vttistes à la peine : pour une fois, on est
dans le bon "sens", mais il a fallu monter pour arriver
ici !
Et encore un vrai itinéraire
de montagne comme on les aime : les 14 lacets de Maloja pimentent
la fin de matinée et permettent d'accéder en haut
de la vallée de St Moritz et de ses nombreux lacs aux couleurs
turquoises. Le temps d'une pause, les affaires sèchent
au vent et on roule sans forcer sur de petites routes et des singles
très accessibles. Passage éclair à St Moritz.
Le sentier qui file plein Nord est ultra roulant avec les belles
couleurs d'une soirée d'été. C'est le pied.
La tente est posée à l'écart du chemin sur
les hauteurs de la rivière Flax ... avec une douce odeur
de mélèzes !
Photo : arrivée glaciale
au col Septimer, Val met ses gants, moi... mes chaussettes !
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On découvre les charmants villages de la
vallée, comme Bever où les murs des maisons sont
peints et richement décorés. Voulant toujours privilégier
les chemins, je repère sur la carte un sentier qui rejoint
la route pour l'Albula... mais très vite, il faut pousser
le vélo à la montée et... à la descente
! Un petit kilomètre se transforme en 1 heure de portage
pénible et sans intérêt ! Dur ! La montée
au col est bien plus intéressante avec une succession de
paysages alpins. On termine au col en doudoune : le vent glacial
souffle de face ; il est tellement fort que l'on est freiné
sur le replat.
La descente de l'Albula est génialissime,
peu de voitures ; on fait même la course avec l'Alpine classic
Pullman Express, train de montagne qui serpente entre ponts et
tunnels. On retrouve l'itinéraire VTT 6 du tour de l'Oberalp,
single très sympa même avec nos lourdes sacoches
qui nous ramène à Tiefencastle. Grand moment à
VTT ! La montée pour Muldain est épuisante mais
tous les ingrédients sont réunis pour une soirée
fantastique : soleil de face, bidons remplis, pédalage
en t-shirt, framboises au bord du chemin, bivouac avec table,
banc, grill, panorama à 180 degrés. Grand luxe.
Photo : au col d'Albula... il n'est
pas encore midi, déjà 1000 md+ !
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Les chemins de montagne en Suisse
sont hors du commun : au milieu de nulle part, les tunnels sont
éclairés automatiquement à l'entrée...
et alimentés par des panneaux solaires ! Le sentier traverse
des falaises infranchissables où chaque passage de torrent
est aménagé pour notre plus grand bonheur. On retourne
à l'Aldi de Cazis pour faire le plein des sacoches à
prix mini, avec en bonus du wifi. Satisfaction grantie ! Nous
descendons le Rhin postérieur jusque dans la vallée
de Chur avec un passage interdit aux vélos... par une carrière,
oh yeah ! Pause déj sur la place de Tamins.
Pour rejoindre le col Kunkel, c'est
700 md+ qu'il faut assurer sans broncher. La pente est très
raide mais s'adoucit au sommet : les paysages passent du minéral
au végétal avec des vallons verdoyants recouverts
de sapins. Une fois de plus, on craque sur 550 gr de fromage de
vache : un vrai délice. Comme souvent, on sort les doudounes.
Mais le sentier sportif après le lac de Mapragg au dessus
de Bad-Ragaz redonne des couleurs car on privilégie quelques
grimpettes bien raides pour profiter des panoramas. A Mels, la
soirée est sereine et belle avec les couleurs rosées
du coucher de soleil. Top !
Photo : traversée de torrent...
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La chaine de montagne du Churfirsten nous montre
la bonne direction : plein Ouest. La journée commence par
une grosse difficulté, j'écourte (légèrement)
le calvaire car monter à 1800 m d'altitude va nous faire
exploser en vol ! Basta les pentes à 20% où l'on
dérape avec des chaussures de trail... Le vélo (trop)
lourd nous freine dans notre progression. Pas simple tous les
jours ! On retrouve une petite route à 1000 m : on revit
littéralement, surtout qu'un nettoyage intégral
à l'eau glaciale vivifie le corps et l'esprit ! On en profite
pour laver nos frigues. Tout frais, tout beau, tout propre.
Le single de l'aprèm était de trop
(je le confesse)... impossible de rouler ! Mais l'approche du
lac de Walen est splendide avec ce turquoise intense dans un univers
alpin. On récupère par la même occasion une
piste cyclable sans (trop de) difficultés sur les rives
du lac ! Paradis sur terre. Après une pause "glace"
(car c'est l'été, si, si...) à Weesen, on
part pour la vallée Niederurner. Une fois de plus, nous
passons de 400 à 1200 m d'alt. en quelques minutes de sueur
sous une chaleur torride et sous un petit téléphérique
de 4 places. Ca pourrait nous donner des idées pour la
prochaine fois...
Photo : superbes couleurs de fin
de journée...
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La montée au col de Flüewald
est paisible, mais la descente est beaucoup plus périlleuse,
il nous faudra 30 minutes pour qq centaines de mètres et
traverser une zone humide sur des pontons en bois. On ne s'y risque
pas avec nos sacoches... Pas fous ! Le chemin continue en yoyo
toujours sous le soleil. Grosses suées. Tous les moyens
sont bons pour s'arrêter : office religieux en plein air,
traversée d'une buvette installée sur le chemin,
photos et vidéos, remplissage des bidons chez l'habitant.
On profite de tous ces moments, savourant l'idée d'être
là uniquement à la force de nos mollets.
On passe le col de Sattelegg
et sa nuée de Harley, Willerzell, son lac et Einsiedeln
et son abbaye. On suit sans forcer un sentier le long de la rivière
Alp jusqu'à Alpthal où l'on attaque la dernière
difficulté du jour : 500 md+ qui nous mènent au
col d'Haggenegg, à 1414 m. Facile ! Des
randonneurs nous conseillent un bivouac sur les hauteurs et une
vue imprenable sur le lac de Schwyz, mais le portage est peu engageant
en cette fin de journée. Après une descente technique,
voire acrobatique avec les sacoches, nous dormons plus bas dans
un champ de framboises. Miam miam !
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Comme tous les dimanches, on galère pour
trouver un magasin ouvert ; comme tous les jours, on est constamment
affamés. C'est au petit bonheur la chance qu'une épicerie
ou une bergerie croise notre chemin, ce qui fait tout le charme
de l'itinérance à vélo. Après Brunnen
et Gersau, nous traversons le lac des Quatre-Cantons en ferry...
moi qui pensait que Autofähre était une autoroute,
bonne surprise ! Déjeuner au bord du lac coté Buochs
parmi une nuée de touristes en short et en effervescence
: profusion de saucisses grillées et canettes de bière
! On avait oublié le tourisme de masse...
Le chemin retour est beaucoup plus roulant que
la première partie : quelques bosses et un joli sentier
dans les bois de Kernvald ponctuent l'après-midi jusqu'à
Sarnen. La pluie joue avec nos nerfs : obligés de s'arrêter
toutes les 10 minutes: porcherie, gare, abri bus et vélos,
entrée de garage et porche d'immeuble n'ont plus de secret
pour nous. Un Suisse nous offre une bière en bas de chez
lui, grand merci à Jean-Pierre. Les couleurs pastel du
soir sont accentuées par les conditions climatiques, superbe
! La tente est posée vers Grossteil entre les galets trimballés
par la rivière. Au calme.
Photo : descente matinale vers Schwitz
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A peine réveillés,
on attaque dans le dur : 2h30 pour 1100 md+ de grimpette sur une
RN panoramique avec l'asphalte bien lisse (que du bonheur) jusqu'au
col de Glaubenbielen. Pourquoi prendre le chemin ? Alors que les
nuages disparaissent, le dernier kil du col est un billard quasiment
plat où nous attend un vendeur de fromage : 750 gr de plus
dans les sacoches ! Un régal ! Les paysages redeviennent
plus alpins jusqu'à Sörenberg : le jus d'orange remplace
l'EPO, ça bombarde dans la montée. Puis, le chemin
plonge dans une vallée mystérieuse puis rayonnante...
le soleil revient !
Derrière nous, le ciel est
complètement noir et semble nous rattraper malgré
nos coups de pédales effrénés. Le parcours
est sur le papier "descendant" mais il y a toujours
qq montées bien usantes pour les jambes et le morale !
Difficile de relancer sans cesse la machine après 17 jours.
A partir du col de Schallenberg, on se laisse porter jusqu'à
notre aire de bivouac sur les hauteurs de Thun. La fin de journée
est paisible malgré les éclairs qui ne sont jamais
très loin. On terminera nos pates "3 minutes"
à l'abri dans la tente, le vent se lève et la pluie
se rapproche. Patience.
Photo : Val dans la montée,
en arrière plan la lac de Sarnen...
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A voir le temps morose, nous hésitons à
partir au plus vite ou trainer sous la tente. Mais l'espace est
si réduit que je suis obligé de me plier en 4, ce
qui n'aide pas à me relaxer le dos. On part pour mieux
s'arrêter quelques minutes plus loin... dans un local poubelle.
L'endroit est idéal car spacieux et muni de prises électriques
pour charger le téléphone. Les batteries à
bloc ! A Thoune, on prend le temps de visiter car les jambes sont
lourdes, difficile de trouver le réglage alors que le terrain
est globalement plat. Il y a des jours comme ça mais la
journée est loin d'être terminée !
A peine arrêtés pour le déjeuner
de midi que les moustiques attaquent... sûrement réveillés
par l'odeur de la charcut ! On opte pour le chemin VTT et retrouver
le col de Gurnigel à plus de 1600m. Après quelques
minutes douloureuses, on retrouve nos jambes progressivement,
d'abord dans la forêt puis dans les alpages. Les bidons
sont remplis au resto d'altitude. Extra ! Les myrtilles rythment
la soirée, dur de remonter en selle ! On se pose à
coté d'un mini foyer de ski de fond : WC, table et banc
avec un toit en dur en cas de tempête. On attend patiemment
l'orage à l'abri...
Photo : Val fait sécher les
pieds hors du pancho !
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Les orages ont claqué et tourné
toute la nuit à moins de 3 km... quelle chance, on est
passé à coté ! La lumière du jour
est magnifique, les constrates de la nature et du ciel sont incroyables.
Arrêts photo ! On descend sur une piste parfaite sans trou
ni bosse jusqu'à Sangernboden pour continuer sur une route
déserte. Je mange avec frénésie (et avec
Val aussi) des framboises comme un drogué en manque ! Le
temps se gâte vite et nous échappons à l'orage
confortablement assis près du poêle du refuge de
Salzmatt. A midi, on se lâche : bière et menu du
jour. On sort les Francs suisses ! Ca fait mal...
La brume est épaisse mais
la pluie s'arrête en descendant au lac Noir... quel plaisir
de retrouver des noms en Français ! Une énorme montée
nous attend avant le col de Baliza : des portions à 20%
nous piquent les jambes... on pousse à bout de bras le
vélo. On s'arrête tous les 10 mètres, le souffle
est coupé, les chaussures dérapent, la sueur perle
à grosses gouttes. Très dur ! On retrouve les joies
du bitume et la folie automobile autour de Broc. Le vent nous
pousse jusqu'à notre emplacement de bivouac 5 étoiles
: vue imprenable sur le château de Gruyères. Ce luxe
n'a pas de prix.
Photo : Décollage matinal
avec une vue imprenable sur les montagnes...
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La route ne met jamais trop longtemps pour serpenter
sur les hauteurs, et la fraîcheur du matin est vite compensée
par d'intenses efforts. Pour se rendre à Moléson,
on passe un raide sentier puis une jolie route menant sur les
crêtes (pour redescendre) alors que la route principale
est... directe. Notre façon d'avancer peut sembler étrange
mais elle procure de grandes joies. Les moments difficiles permettent
de passer un col et de découvrir de nouveaux horizons.
Après Moléson, je m'amuse à courser des VTT
à la peine, les gars poussent laborieusement, je suis vissé
sur ma selle. Cool !
Le terrain devient plus roulant et agréable
vers Gros Plané. Tout est réuni pour que cette dernière
étape soit mémorable : le soleil est de sortie et
le panorama est divin. Au hasard d'une bergerie, nous repartons
avec plus d'un kilo de fromage, dur de ne pas résister
! Un vrai délice. La dernière difficulté
est devant nos yeux avec le col du Soladier 1576 m. Les derniers
mètres sont erreintants, on pousse dans la douleur. Plus
que 250 md+ après le col de Jaman, la tente est posée
au dessus de la station de train, vue imprenable sur les rochers
de Naye et le lac de Genève. Top !
Photo : la star de ce voyage prend
la pause avec une autre star !
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6h15. Il ne fallait pas tarder pour
admirer le seul rayon de soleil de la journée. Les nuages
gris s'amassent pour former un plafond impénétrable.
Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir, on va en prendre plein
la tête, surtout qu'on voit la pluie tomber à Lausanne.
Le pancho est à portée de main. On retourne au col
de Jamin par un sentier et on débute une descente folle
de 1400 md- en 1h15 vers Montreux. Je reconnais au loin les courbes
du lac, les Dents du Midi, la vallée du Rhône, le
mont d'Aï que nous avons contourné au début
de cette aventure de 21 jours. Que d'efforts pour être ici
!
A Montreux, nous prenons la piste
cyclable au bord du lac... en souvenir de notre 1ère traversée
des Alpes ! Rien à changer, tout est si calme et beau.
On dépense nos derniers Francs au Coop de Villeneuve en
bière et fromage... pour garder un goût de vacances
à la maison ! Dans les marécages des Grangettes,
la pluie se lâche : les panchos sont mis et je tente les
sacs plastiques sur les chaussures... L'illusion dure quelques
minutes, on prend des seaux d'eau jusqu'à Evian le long
de la RN. Nous sommes rincés et les vélos sont propres.
Quel retour mémorable...
Photo : descente de la dent de
Jaman, souvenirs, souvenirs... :)
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Dénivelé étape par étape
Départ
00 - Lyon / Evian (1/2 j)
01 - Yvorne / Aigle (1/2 j)
02 - Col des Mosses (1/2 j)
03 - Lenk im Simmental
04 - Frutigen
05 - Kleine Scheidegg
06 - Innertkirchen
07 - Andermatt
08 - Col de Sezner
09 - Col de Tomül
10 - Tiefencastel
11 - Bivio
12 - Bever
13 - Muldain
14 - Mels
15 - Ref. Mettmen
16 - Schwitz
17 - Grossteil
18 - Unterlangenegg
19 - Süftenenegg
20 - Gruyères
21 - Buvette Jaman (1/2 j)
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Arrivée
Yvorne / Aigle
Col des Mosses
Lenk im Simmental
Frutigen
Kleine Scheidegg
Innertkirchen
Andermatt
Col de Sezner
Col de Tomül
Tiefencastel
Bivio
Bever
Muldain
Mels
Ref. Mettmen
Schwitz
Grossteil
Unterlangenegg
Süftenenegg
Gruyères
Buvette Jaman
Montreux / Evian
-
|
km
37
33
63
37
56
54
55
70
42
62
34
44
54
64
50
45
60
62
44
49
36
58
1107
|
md+
212
1723
1164
1289
1779
1717
2227
1952
1835
1651
1449
938
1062
1505
1724
1369
484
1730
1232
1162
1798
249
30251
|
md-
217
735
1510
1558
749
2734
1622
1517
1367
3053
320
1308
1637
2040
1077
1421
1014
1398
599
1927
866
1505
30174
|
Alt. max
400
1703
1461
1950
1871
2061
2224
2072
2419
2384
2099
2310
2314
1349
1208
1424
1149
1620
1627
1635
1722
1744
-
|
Alt.
min
374
400
889
786
562
598
848
827
932
644
911
1520
861
482
421
634
431
495
560
693
733
373
-
|
Alt. moy.
385
1200
1132
1444
952
1318
1378
1531
1446
1397
1420
1824
1500
853
678
1040
545
1028
960
1180
1335
743
1141
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Les grandes étapes : Evian, Aigle, Gstaad, Lenk,
Adelboden, Interlaken, Lauterbrunnen, Grindelwald, Meringen, Wassen,
Andermatt, Dissentis, Vals, Safen, Thusis, Albula, Savognin, Bivio,
Sils, Saint-Moritz, Tamins, Weesen, Einsiedeln, Ibach, Sarnen, Thoune,
Bulle, Montreux, Evian
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GPX / KML : traces pour GPS
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Toutes les photos de la traversée
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# partie 1
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genève - nice
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2 : paradis suisse
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davos - cortina d'ampezzo
# partie 4 : alpes
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