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Eurovelo 15 #-2 Rhin partie 1 : de Mulhouse à Bruxelles
FRANCE - Mulhouse Eurovelo 6
- Breisach am Rhein - Kehl - Strasbourg - ALLEMAGNE - Karlsruhe - Heidelberg
- Mannheim - Mayence Mainz - Bingen - Boppard - Koblenz - Remagen - Bonn
- Cologne Köln - Leverkusen - Düsseldorf - PAYS-BAS - Moers
- Nijmegen (Waal) - Utrecht (Kromme Rijn) - Arnhem (Nederrijn) - Amersfoort
- Den Helcer - Alkmaar - Haarlem - Amsterdam - Delft - La Haye (Den Haag)
- Rotterdam (Nieuwe Maas) - Bruges Brugge - Gand Gent - Brussels
Eurovelo 15 #-2 Rhin partie 2 : de Mulhouse à Coire...
à la source
SUISSE - Reichenau - Tamins - Bad Ragaz - Schaffhausen
Schaffhouse - Basel (Bâle) - Liechtenstein - Chur - Vaduz - Schaan
#-3
danube/donau/duna, mer noire & carpates
#-2 rhin/rhein,
lac de vonstance & mer du nord
#-1 rhône,
méditerranée & canal du midi
#1
transalpes : genève, chamonix & nice
#2
swiss alpine bike : genève & davos
#3 en route
vers les dolomites : davos & cortina d'ampezzo
#4 alpes juliennes
& balkans : venise, cortina & ljubljana
#5 balkans : ljubljana, corfou & istanbul
Route du Rhin : Eurovélo15
http://www.rhinecycleroute.eu
Pistes cyclable en Europe
http://www.opencyclemap.org
ETAPE 1 > Mulhouse > Rumersheim
< 41 km
Mulhouse est le centre névralgique
de toutes mes virées cyclotouristiques en Europe : à
deux ou trois coups de pédale du Rhône et de la source
du Danube. Ce nouveau voyage conclut mon épopée sur
le Rhin, puisque je l'ai remonté de Mulhouse jusqu'à
sa source (Oberalppass, dans les Alpes suisses) il y a quelques
années. Aujourd'hui, c'est la mer du Nord qui m'attend :
un itinéraire Sud / Nord, que je prolongerai jusqu'à
Bruxelles, via les pistes cyclables du bord de mer.
L'aventure commence à la gare de la Part-Dieu : le train
est annoncé 10 minutes avant de partir, à peine le
temps de démonter le vélo et de balancer les sacoches
dans le TGV... premier coup de speed au kilomètre zéro
! Dans la bataille, je perds une attache de porte-bagages : impossible
de le refixer sur mon tube de selle, pfff, je suis épuisé
avec la SNCF !
L'émotion (ou l'énervement) me coupe l'envie de rerevisiter
le centre de Mulhouse avec ses jolies rues pavées : Val prend
mes sacs sur son porte-bagages, on dirait qu'elle part au bled !
Les premiers tours de roue sont durs, malgré le dénivelé
inexistant. La seule difficulté de la demi-journée
consiste à crapahuter sur une voie ferrée, on est
obligés de pousser les vélos... souvenirs encore chauds
de la traversée des Alpes. Premières gouttes de sueur
et première pause sur un banc le long du canal Rhin/Rhône,
on engloutit un litre de jus de pamplemousse. Je retrouve des routes
déjà empruntées auparavant : j'aime ces moments
de nostalgie où se croisent les Eurovélos 6 et 12,
et le fameux pont de Neueburg-am-Rhein qui mène au coeur
de la sublime forêt noire.
On quitte le canal du Rhin pour descendre le fleuve sur un chemin
de halage. L'air est frais et le coucher de soleil donne un peu
de couleurs aux grandes lignes droites monotones et aux traversées
affreuses de zones industrielles. La tente est posée à
19h45 : on est bercés par les vagues qui s'écrasent
sur les digues en béton. Quelques péniches passent
pendant que la nuit s'installe...
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ETAPE 2 > Rumersheim
> Messenheim < 78 km
Première
vraie étape sur le Rhin qui sert de frontière à
la France et l'Allemagne sur plus de 180 km. Le matin est glacial,
le froid de la nuit a fait geler la tente. A peine le temps de prendre
un (mauvais) café soluble, que nous fonçons déjà
avec nos montures, au chaud dans nos doudounes. Les lignes droites
sont aussi longues et monotones que la veille jusqu'à la
centrale de Fessenheim : obligés de contourner ce monstre
de béton et de fer. Par la même occasion, je crève
devant les portes de l'usine avec quelques panneaux rassurants "Fessenheim
est sûre, qu'elle dure..." Ma seule et unique crevaison
du voyage m'interroge, incident nucléaire ou hasard des chemins
épineux ? La question restera sans réponse.
On passe le Rhin pour se rendre sur le coté allemand un peu
plus sauvage et naturel, la vilaine piste caillouteuse se transforme
en joli chemin de terre, mais grisée par une vitesse folle,
Val casse à son tour son porte-bagages arrière (sûrement
un excédent de bagages) : nous voilà en pleine forêt
tetonne, livrés à nous-mêmes... Je répare
comme je peux avec des cordelettes de fortune attachées sous
sa selle et le cadre du vtt. En un instant, nous passons du bled
aux Carpates roumaines. Pour remettre l'axe en place qui saute tous
les 100 mètres, Val tape avec frénésie sur
la tige métallique avec un galet. Nous arrivons tant bien
que mal à continuer sur des chemins assez roulants entre
digues, marais et forêts.
Nous nous posons à l'abri d'une cabane de pêcheurs.
La soirée est très agréable, le coucher de
soleil se reflète dans un bras du Rhin, nous mangeons nos
pâtes 3 minutes sur une table, confortablement assis sur des
chaises en plastique, l'endroit est à l'abri du vent. Fantastique.
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ETAPE 3 > Messenheim >
Lauterbourg < 100 km
Départ à 9 heures
de notre hôtel 5 étoiles, il fait (très) froid,
les doigts gèlent aussi vite que l'on prend de la vitesse.
Sur le sommet des Vosges, on voit une bonne couche de neige, oh,
oh !! Le chemin est hélas très roulant, ce qui accentue
cette sensation glaciale. On serpente dans les bois et sur les bords
du Rhin : le porte-bagages de Val tient le coup... pourvu que ça
dure ! Après quelques kils, une pause (méritée
?) nous permet d'admirer le panorama au barrage de Kehl, quelques
minutes au soleil redonnent un peu d'énergie, on enlève
aussi les vestes. On traverse le Rhin par la "passerelle des
Deux rives", trait d'union et d'amitié entre la France
et l'Allemagne. L'arrivée dans les grands centres urbains
comme Strasbourg, est toujours une épreuve, des voitures,
des zones commerciales, des quartiers entiers en reconstruction,
... la folie humaine. Par chance, on tombe rapidement sur un magasin
de vélo Rustine et Burette pour palier aux soucis de porte-bagages.
Val repart avec un Tubus de compétition, la voilà
prête pour faire un tour du monde. Et moi, j'ai un boulon
tout neuf, la classe ! La visite de la capitale européenne
est sympa, surtout la Petite France et la cathédrale.
On quitte la ville par les jolis jardins du Château de Pourtalès,
un peu de fraîcheur dans les sous-bois avant d'être
obligés de prend plein nord par la RN, la faute aux méandres
du Rhin qui ne débouchent que sur des culs-de-sac aquatiques.
La forêt d'Offendorf offre une belle rencontre, Diego sort
de nulle part avec son vélo, il explique son histoire : il
a planté dans cette forêt un arbre après la
mort de ses parents... Toujours une belle émotion. Lui aussi
fait de l'itinérance en vélo, il nous salue pour notre
périple à deux roues.
La fin de journée est vraiment belle, les couleurs dans la
réserve de la Sauer sont éclatantes. La route se faufile
dans des marais, le vert de la végétation est vif
et le bleu du ciel éclatant. L'endroit est calme, seul les
cris de quelques oiseaux affolent ce silence. Traversée du
joli village typique de Münchhausen.
Il nous faut près d'une heure et de 15 kilomètres
pour trouver l'endroit idéal pour poser la tente : pile poil
à la frontière franco-allemande, vers Lauterbourg.
Les rives du Rhin sont un peu humides, mais l'endroit est loin de
tout, surtout très paisible pour passer une nuit.
300 grammes de pâtes, et au lit.
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ETAPE 4 > Lauterbourg
> Ivelsheim < 105 km
Réveil à
7 heures avec la tente gelée, départ une heure plus
tard à vélo avec les mains... gelées ! La lumière
est sublime sur le Rhin où la brume se lève peu à
peu. Quelques trailers se demandent ce que font deux voyageurs à
vélo qui se demandent ce que font quelques trailers à
cette heure bien matinale... Pour cette étape 100 % allemande,
on traverse la campagne rhénane... le calme et la sérénité
du matin laissent place aux sites industriels, usines chimiques,
centrales électriques démesurées, pylônes
géants qui traversent à perte de vue les champs agricoles
! Il faut reconnaître que la traversée de Karlsruhe
sent un peu le plastique brûlé... c'est pas terrible
! Mais le sucré du strudel et le salé du bretzel de
11 heures redonnent un peu d'élan au voyage.
Malgré mon Allemand rudimentaire, je comprends qu'on nous
déconseille de suivre les berges... "Hochwasser",
le cours du Rhin a dépassé certaines berges, mais
l'instinct Powerlolo prend le dessus, nous prenons les berges (...
et sans regret).
Dans l'après-midi, on quitte le Rhin pour entrer dans les
terres, direction Heidelberg. Le plat des digues se transforme en
petites grimpettes successives, tantôt dans les champs, tantôt
en sous-bois. Le chemin est très agréable. La montée
au Château d'Heidelberg est la véritable étape
de montagne de notre tour : 30 minutes sur une pente à plus
de 10% (impressionnant). Les gouttes de transpi tombent l'une après
l'autre, ça chauffe. La récompense est au rendez-vous,
la vue sur les hauteurs est splendide, le rouge de la pierre brille
avec le soleil couchant. Je retrouve après quelques années
le Neckar qui file droit en bas de la ville, toujours aussi romantique.
Les rues pavées font sauter les vélos, les freins
sont à bloc dans la descente.
On termine la soirée sur un blanc de Ladenburg : au menu
une pizza pour changer des pâtes. Même pas froid à
21 heures. On finit la journée dans le noir complet, dodo
près d'un poste électrique. Bzzz !
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ETAPE 5 > Ivelsheim > Budenheim
< 111 km
Départ à 8 h30...
et ce matin, et pour la première fois, nous ne sommes pas
transformés en glaçon sur nos vélos, le soleil
chauffe. Je tente les petites routes pour éviter de reprendre
l'EuroVelo 15 qui passe par Mannheim et Ludwigshafen, et sa célèbre
usine BASF (Bonheur, Amour, Santé, Fortune), usine longue
de 7 km sur le Rhin. Le seul point noir de ce détour est
la traversée complexe des autoroutes, souvent des noeuds
sans fin qui montent et qui descendent. La suite est sympa, balade
dans la forêt de Käfertaler, on retrouve les joies des
chemins de terre au frais. Quelques troncs coupés au bord
du chemin nous accompagnent pour un café et des gâteaux
secs.
L'aventure continue dans les champs et la campagne de la Hesse,
l'exercice devient plus dur, nettement moins roulant, surtout que
le soleil tape fort... mais on ne s'en plaint pas. La magie du voyage
fait qu'au détour d'un sentier presque invisible, on débouche
à l'endroit souhaité : nous revoilà dans une
forêt pour plusieurs kils de ligne droite qui nous amènent
rapidement sur les rives du Rhin, à Gernsheim. On traverse
l'île de Kühkopf, puis la réserve naturelle de
Knoblochsaue, le calme à l'état pur. Riche faune et
flore. Une petite pause sur un embarcadère fait sécher
la tente en quelques minutes, alors que l'on profite d'une pause
à l'ombre. Hélas, je ne peux éviter un long
et pénible passage : le chemin est complètement défoncé,
on saute dans tous les sens... ça reste néanmoins
mieux que la Transmaurienne...
La suite sur les digues est un paradis pour le cyclotouriste, le
bitume est un véritable billard (refait à neuf), on
avance sans forcer... où alors on doit être en méga
forme ! Moyenne : au moins 25 km/h pour rejoindre Mayence. Je ne
parlerai pas de la traversée du pont autoroute, le nez à
moins d'un mètre des voitures... ou de la cimenterie au sud
de la ville... Non, je n'en parlerai pas ! Visite rapide du centre
ville.
On rejoint notre aire de bivouac après avoir traverser des
jardins ouvriers sur plusieurs kils : outre les légumes...
ça sent bon la saucisse ! Le coucher de soleil est face à
nous, nous posons la tente dans les vignes (face à Eltville)
: au programme ce soir : observation de centaines de canards et
d'oies qui ont apparemment beaucoup de choses à se raconter...
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ETAPE 6 > Budenheim
> Bad Breisig < 124 km
Le réveil
de 7h30 est calme et serein, même si nos hôtes sont
déjà réveillés et gesticulent dans tous
les sens. Le départ à la fraîche fait du bien
jusqu'à Bingen, où l'envie irrésistible du
bretzel de 9 heures se fait sentir assez tôt dans la journée.
Mais il est toujours impossible de trouver de l'eau ! Tous les robinets
sont fermés. Nous nous posons sur les rives, face au Niederwalddenkmal
de Rüdesheim, monument à la gloire de l'Allemagne en
haut des vignes.
C'est ici que commencent les 65 kils du Rhin romantique (Rhénanie-Palatinat),
une belle journée s'annonce dans les gorges, entre méandres
et châteaux. D'abord, la néo-gothique Mäuseturm
ou la tour des Souris qui pointe son nez sur une île, point
de péage pour les bateaux de la belle l'époque. Puis
le fameux rocher de la Loroleï, d'où la sirène
entraînait les marins (et les cyclotouristes ?) dans ses eaux
tumultueuses. L'endroit bucolique s'arrête net quand nous
remplissons nos bidons à un point d'eau. Un gars débarque
pour nous demander de l'argent... 1 euro le litre, c'est presque
plus cher que l'Evian !! Je parlemente, mais le gars veut rien savoir,
il faut payer. C'est alors que nous fuyons comme des bandits hors-la-loi
sur nos montures, le mec hurle de plus belle, je pensais qu'il serait
un peu plus chevaleresque à nous poursuivre en carrosse motorisé...
en vain ! Drôle d'impression...
Je déguste enfin ma Bratwurst à Sankt Goar, source
d'énergie avant de poursuivre dans les gorges. L'endroit
est beau mais les couleurs sont un peu tristes, un ciel trop pâle,
une végétation sans couleur. Dommage, surtout que
la piste cyclable est souvent coincée entre la route et la
voie de chemin de fer. Petit à petit, les collines s'aplatissent
et s'abandonnent à de vastes plaines. Nous traversons Coblence
et dégustons une glace à la confluence de la Meuse,
le top. C'est presque l'été ! Après Andernach,
nous remontons le Rhine Cycle Route sous le pont de l'autoroute,
étrange endroit. La tente est posée à Bad Breisig
sur le lit du Rhin, les galets ont l'avantage de s'aplatir rapidement
pour poser les matelas sur un endroit plat... enfin, faut-il quand
même éviter les tessons de bouteille.
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ETAPE 7 > Bad Breisig >
Düsseldorf < 123 km
Ce matin, les températures
sont excellentes pour rouler, mais le temps se couvre à vue
d'oeil. Les nuages vont s'inviter à la fête... Les
villages sur les bords du Rhin sont toujours aussi plaisants. On
passe à toute allure devant le château de Remagen,
ça décoiffe ! Le temps d'une photo, on arrive à
Bonn : remplissage des sacoches au marché du vieux centre
ville et deux viennoiseries avalées sur les bords du Rhin.
Ensuite, c'est Cologne après une arrivée pénible
entre les usines sur une RN... A peine croyable comme la ville à
changer, les docks désaffectés sont devenus en 15
ans un endroit vivant et animé par une foule délirante.
Devant la cathédrale, il nous est impossible de rouler, trop
de monde ! Pause maquereaux devant le Dom, à défaut
d'une Kölsch, la bière locale... Quelques gouttes et
des bourrasques de vent nous font renoncer à rejoindre l'endroit
où je bossais en 2000... (ça me paraît une éternité)
! Une bise à mon "der Mehdi" et ma comtesse Dubarry...
:) Je suis perdu dans ma belle ville de Cologne, achhh !
Nous pédalons pour le grand nord, aujourd'hui, nous traversons
les grandes villes. L'après-midi est plutôt plaisant
malgré les industries et le bitume, nous passons par le château
rose de Benrath (où le seul intérêt est une
nuée de jeunes filles en jupettes colorées), puis
Leverkusen en coup de vent... qui souffle de plus en plus ! Düsseldorf
se rapproche aussi vite que les nuages noirs... L'arrivée
par la Düssel et les quais nous fait visiter le centre ville.
A peine le pied posé à la terrasse d'un bar qu'une
averse de folie plonge la ville dans le noir : 15 minutes à
siroter une bière à l'abri, les vélos sont
restés dehors... ils seront au moins lavés au kärcher
! On reprend les quais une fois la tempête passée,
les couleurs de la soirée sont superbes, les contrastes sont
très prononcés. Il fait un froid de canard, quelques
gouttes nous obligent à rouler avec les panchos rouges et
jaunes : toujours la classe ! Nous stoppons la journée à
l'abri des aléas du temps... sous un pont d'autoroute. L'endroit
idéal pour poser la tente, pas de vent, pas de pluie, pas
de bruit... et le terrain est plat !
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ETAPE 8 > Düsseldorf
> Kalkar < 105 km
Comme tous les
jours, le départ sur le vélo est compris entre 8h15/8h30.
Les automatismes sont là... on est réglé comme
une horloge suisse ! La tente est au moins sèche, on n'aura
pas besoin de la sécher au soleil. Après quelques
kilomètres, la piste vélo part complètement
en live... comme quoi il faut toujours suivre son instinct ! Pour
traverser simplement le Rhin, on fait plusieurs détours dans
la pampa, on monte pour redescendre, on traverse une autoroute...
du vrai n'importe quoi ! Comment perdre une heure pour parcourir
500 mètres ? Il faut tout de même pas s'emballer...
les indications allemandes sont au top !
Sur l'autre rive, je m'oriente pas trop mal pour améliorer
le trajet et éviter le bitume : chemins en terre, routes
bordées de platanes, forêts et petit lac au programme.
Pour quelques euros, les pauses gourmandes dans les "backerei"
font toujours autant de bien, surtout quand les viennoiseries sont
dégustées tranquillement sur un banc ! Comme souvent
quelques moutons broutent avec délectation sur les digues,
mais les usines ne sont jamais bien loin. Les fumées grisâtres
se dispersent dans le ciel bleu...
Une déviation sur la piste cyclable vient perturber le programme
et oblige à moult détours dans les alentours de Rheinberg.
Une petite erreur de lecture de GPS (sûrement ma blonditute...)
plombe une partie l'après midi, plein sud au lieu de plein
est... :) Ce n'est que 20 km de perdu sur 1700... un goutte d'eau.
On se fait quand même une belle traversée de forêt
vers Labeck, 4 km de ligne droite, avant de stopper vers Kalkar
en lisère de forêt. Il est 18h30, on profite du coucher
de soleil et de la soirée... enfin il y a toujours quelque
chose à faire, on nettoie les vtt suite à un bref
passage dans un marécage !
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ETAPE 9 > Kalkar > Schalkwijk
< 90 km
Après un bref moment dans la forêt de
Kalkar, nous évitons l'accident de justesse dans les pâturages...
Val pile et moi qui la suis de près (je ne la lâche
pas... sinon je ne peux plus la rattraper) manque de me payer un
fil barbelé pour l'éviter... bilain, un vélo
(presque) propre qui tombe dans une marre de boue (heuresement les
sacoches sont étanches) ... et une chaussure mouillée
pour la journée, youpi ! Au moins, on a évité
l'hôpital... spéciale dédicasse à Budapest
et au Rendorség hongrois. On tombe par hasard sur la voie
romaine dont on nous avait parlé la veille pour se rendre
à Kleve. Un café en haut de la piétonnière
donne quelques forces pour la petite montée de la matinée...
La route nous conduit dans la campagne profonde, entre forêts
et champs, et arrive enfin à la frontière germano-hollandaise.
La traversée de Nijmengen, jolie ville néerlandaise,
est rapide... trop même... à peine le temps de déguster
des crustacés cuits dans l'huile et faire des courses que
l'on retrouve les digues du Rhin.
Direction plein ouest, puis nord-ouest, où l'on est émerveillé
devant des portes d'écluses plus que gigentesques ! Ces monstrueuses
lames de métal viennent hacher la quiétude des eaux
des canaux, elles permettent de remplir ou vider d'imenses bassins
: en quelques minutes, les bateaux de transport passent d'une écluse
à une autre... impressionnant ! Je redeviens un enfant avec
des yeux grands ouverts. Nous passons un bras du vieux Rhin sur
un bac, histoire de reposer les jambes un bref instant. Les alentours
sont tout aussi jolis, les villages ou des maisons posées
au milieu de nulle part sont toujours entourés de canaux
de 2 à 3 mètres de large. Nous posons la tente dans
cet univers féérique, où nos seuls voisins
sont des oies et des canards sauvages. Malgré quelques cricris
noctures, la nuit est calme et belle.
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